Petite ville touristique au bord du lac Titicaca, à 3840 m d’altitude, Copacabana est la première étape de la Bolivie en traversant la frontière Péruvienne. Une plage de Rio porte ce nom à la suite d’une promesse faite à la vierge locale par un moine bénédictin.
C’est d’ici que l’on embarque pour l’isla del sol. D’ici on peut marcher d’une extrémité à l’autre en montant à plus de 4000 m, longeant des temples, des plages de sable, des baies. Un paysage magnifique à apprécier à chaque détour. Le mieux est de rester au moins une nuit du côté nord ou un village propose quelques hébergements, ou installer sa tente sur la plage. Attention ici la nuit il fait très froid. Se faire surprendre par la neige au réveil à Copacabana au mois de juillet fait parti du voyage !
Info:
Compter environ 1H30 de bâteau de Copacabana à Isla del Sol (sud). Compter 20 BS vers le sud de l’ile et 2 h de bateau pour le nord.
La Paz, capitale la plus haute du monde étagée de 3200 m à 4000 m d’altitude est entourée de sommets enneigés. Des pics de plus de 5000 m dessinent leurs majestueuses silhouettes dans le ciel Andin.
Une capitale bien différente de par sa topologie, ou les quartiers pauvres sont situés en hauteur exposés aux vents glaciaux et les quartiers riches se trouvent 800 m plus bas. Il faut sans cesse monter pour redescendre, le cœur rapide et le souffle court entre l’altitude et la pollution.
Il existe quelques bâtiments historiques et seulement une rue préservée de style coloniale. Tout le reste est entouré de constructions anarchiques et d’une foule qui se presse dans les étales de marchés. Le cœur du centre, la place avec l’église San Francisco est toujours animée : manifestations, mouvements sociaux paralysant la route, arts de rue... c’est le point de convergence de tout un pays.
Pour se rendre compte de l’ampleur de cette ville, un tour en téléphérique direction el Alto (avec son marché aux puces le jeudi) donne une vision d’ensemble à cette concentration urbaine.
Info transport:
De Copacabana à la Paz environ 3H de bus 20 BS ou 30 BS avec un bus « touristique »
Coroico se trouve à 1750 m d’altitude. Un dénivelé considérable qui donne l’occasion d’emprunter la death road (la ruta de la muerte) depuis La Paz en VTT. Il s’agit de la route la plus dangereuse au monde avec des précipices de plus de 1000 m sur une route caillouteuse, laissant de nombreux véhicules sur la touche. Dorénavant une nouvelle route asphaltée permet aux véhicules motorisés d’aller vers l’Amazonie.
Maintenant seul les amateurs de sensations empruntent cette piste. Le départ commence à 4660 m ou l’on aperçoit la neige pour descendre 3500 m de dénivelé. La première partie de la descente se fait dans le froid et sur une route goudronnée, puis l’on attaque une voie de terre et de cailloux au cœur de la forêt des nuages de Yungas. Incroyable transition avec une bonne dose d’adrénaline, c’est un bon moyen d’accéder à Coroico aux portes de l’Amazonie…
Coroico jouit d’un climat doux et agréable. Perché sur la montagne le panorama est magnifique. C’est l’occasion de faire quelques randonnées dont notamment les "pozas del vagante", bassins naturels en bas d’un canyon. Le principal intérêt réside plus dans le panorama et la traversée de plantations de bananes, café et orange afin de sentir la chaleur tropicale, sa faune et sa flore. Ça change de La Paz et de ses nuits glaciales !
Cochabamba est la 3ème ville du pays située à 2500 m d’altitude, le climat y est clément toute l’année. La belle plaza 14 de septiembre et quelques musées et édifices anciens donnent du charme à la ville. Bien que l’urbanisation soit désordonnée, de grandes avenues modernes sillonnent la ville avec des édifices modernes dans certains quartiers. Afin de s’en rendre compte, une ascension au Cristo de la Concordia, donne une vue d’ensemble. Il y a l’option téléphérique (10 BS) ou les 1350 marches à gravir jusqu’au sommet. Il est même possible de monter dans le Christ 34,20m), un peu plus grand que celui de Rio ou Lisbonne. On arrive ainsi à plus de 2840 m d’altitude.
Infos:
- La Paz/Cochabamba: compter environ 10h de route (40 Bs). Prévoir des vêtements chauds, le bus grimpe haut et il n'est pas garanti d'avoir du chauffage dans le bus.
A Sucre, on est bien. La ville est de taille raisonnable, suffisamment pour pouvoir parcourir les rues à pied et se laisser surprendre et séduire par l'architecture. Les bâtiments sont harmonieux, la plaza de armas est imposante avec ses édifices vêtus de blanc. C'est en prenant de la hauteur que l'on aperçoit l'étendue de la ville, son centre historique et ses quartiers périphériques perchés sur les collines avoisinantes. Le mirador de la Recoleta se prête à la flânerie et à l'observation du coucher du soleil. A voir en ville, quelques musées dont quelque uns gratuits.
Le climat est doux à Sucre, le soleil cogne la journée et les nuits sont douces pendant l'hiver. Il y a de nombreuses raison de rester quelques
temps. C'est aussi l'occasion de rencontrer Juan Rupari qui gère un comedor pour enfants. L'âge légal de travail étant de 8 ans, beaucoup de jeunes vont travailler dans les rues, même en dessous
de 8 ans. Le comedor est une sorte d'association unique en Bolivie, qui permet aux enfants de pouvoir manger le midi, de se détendre et aussi d'étudier. La plupart d'entre eux vont à l'école mais
travaillent en dehors des cours; cireurs de chaussures, vendeurs de tout et n'importe quoi, porteurs de bagages... C'est ainsi qu'à commencé l'association, au terminal de bus, avec un local pour
les employés qui s'est converti en bibliothèque et lieu de repos. il faut saluer cette initiative mise en place et voir le développement possible avec le gouvernement d'Evo Morales.
Dans les alentours de Sucre, il y a différents sites à voir. 7 cascadas est l'un d'eux. Accessible en bus depuis le centre de Sucre, il est
possible de remonter plusieurs cascades avec quelques passages difficiles à gérer. Sinon, il y a des treks aux alentours à effectuer en plusieurs jours, sur la trace d'empreintes de
dinosaures...
Il existe des routes, des chemins de terre, des ponts liants les villes et les gens. Fatigué de mordre l’asphalte suspendu aux amortisseurs des bus, le chemin de fer semble une alternative plus exotique au voyage. La Bolivie possède un réseau ferré dans un état aléatoire.
La route que je vais vous conter diffère de toutes les autres, elle convie le voyageur dans un autre monde, desservant les villages les plus reculés de l’altiplano, là ou seul cette voie métallique se fraye un passage dans les montagnes.
Ce n’est pas vraiment un train, mais plutôt un bus sur rail, un "truffi" comme on les appelle ici. Des mécaniciens éclairés ont préparé un engin venu d’un autre temps pour parcourir les quelques kilomètres reliant Sucre à Potosi. La route est beaucoup plus longue qu’en « bus sur route », mais le voyage en vaut le détour, offrant des paysages et des visages bien locaux.
Comme dans un bus on s’assoie, une vingtaine de personnes, mais pour rentabiliser davantage, les gens s’entassent dans le couloir central, alourdissant la charge considérablement. Il ne faut pas être pressé, juste observer et apprécier ce confort sommaire dans la Bolivie profonde. Une immersion dans le temps, dans l’espace, une expérience bien locale, sans touristes en dehors des sentiers battus.
Retour dans les hauteurs de l'Altiplano avec la ville de Potosi perchée à 4070 m. La ville est assez austère, malgré quelques beaux édifices et le
climat bien plus froid le soir. Potosi était l'une des plus importantes citée de l'époque des conquistadors, de par le fait que son sol était truffé de minerais précieux tel que l'argent.... Les
ressources ont été largement surexploitées mais le "cerro rico", principale mine de Potosi est toujours en activité, près de 500 ans plus tard!
D'ailleurs il est possible de rentrer dans les méandres des tunnels creusés dans ce sous sol meurtri. On se dit au premier abord qu'il n'est pas éthique d'aller
voir les mineurs en plein labeur, transpirant pour sortir des blocs de roches. Mais il existe des "tours" dans les mines... En 2h, on s'enfonce dans les galeries creusées, on sillonne les dédales
sinueux, descendant assez profond, à la rencontre des mineurs nichés dans un recoin de poussière. Au final l'expérience, même si elle est éprouvante physiquement comme moralement, permet de se
rendre compte de la réalité du terrain. On apporte au mineur de quoi se désaltérer, de la dynamite, ce qui lui permet de faire une petite pause. La plupart semblent content de voir des gens et de
répondre aux questions. Beaucoup de personnes vivent uniquement de et par la mine, un salaire plus élevé pour un travail dur, éprouvant qui réduit considérablement l'espérance de vie.
Installée au beau milieu de nulle part, Uyuni est une étape, un point de départ vers le désert et le sud Lipez. Quelques rues qui quadrillent la poussière, des hébergements touristiques et des agences de voyage pour organiser sa visite au mieux.
Infos:
En un jour, on ne voit que le salar et le cimetière de trains. Il est conseillé de faire le tour en 3 jours ou plus, ce qui fait prendre à ce voyage une dimension supérieure, avec des paysages à couper le souffle... Pas d'autre choix que de partager un 4X4 (6 places) pour traverser cette contrée sauvage, mystérieuse, envoûtante. Il fait froid la nuit dans les hébergements sommaires.
Au lieu de revenir à ce point de non retour, autant continuer vers le Chili voisin dans la ville de San Pedro de Atacama.